Policier municipal : un métier qui recrute difficilement
Le métier de policier municipal (PM) est l’un de ceux qui recrutent le plus dans les collectivités territoriales. Depuis les attentats de 2015, les difficultés à recruter des policiers municipaux se sont accentuées. Les villes, qui font face à une forte concurrence, cherchent des solutions afin de capter les talents et d’enrayer le turn-over.
Un recrutement massif
Le mardi 16 juillet, la maire de Paris, Anne Hidalgo participait à une cérémonie de présentation des nouvelles recrues de la police municipale. 200 agents venaient d’être recrutés en plus des 3.000 sont déjà en fonction. Ils seront 3.400 à la fin de l’année. Ce recrutement important n’est pas isolé et de nombreuses villes recrutent de manière importante et péniblement ces dernières années.
Les effectifs actuels
L’association d’élus des villes de 15.000 à 100.000 habitants, villes de France, a publié en septembre 2018 un “Panorama de la police municipale” 2018. Ce panorama a permis de constater que toutes les villes enquêtées ont un service de police municipale et surtout que les villes et villages de France continuent d’étoffer leurs services de police municipale. En France, on compte environ 22 000 policiers municipaux (voir notre article tout savoir sur la police municipale).
Un recrutement difficile
La ville de Lille a ainsi beaucoup recruté ces dernières années ( +20% depuis 2014 soit 120 policiers municipaux en 2019) mais a aussi des difficultés à pourvoir les postes de policiers municipaux. Les profils et les envies ne sont pas toujours en adéquation avec les missions demandées par la municipalité : contrôler la vie nocturne, les infractions de circulation, et gérer des grands évènements sur la voie publique. Les agents municipaux assurent aussi la protection des bâtiments communaux, surveillent les marchés de plein air, gèrent le service de la fourrière et contrôlent le stationnement.
De nombreuses autres villes peinent à recruter des policiers municipaux (PM), en particulier depuis les attentats de 2015. Les effectifs ont pourtant augmenté de 17 000 à 22 000 agents entre 2014 et 2018, avec des ouvertures de postes qui ont augmenté d’nviron 1 200 à plus de 2 000 candidats en 2017. Et en même temps les concours, comme celui de gardien-brigadier, compte chaque année de moins en moins de candidats.
Résultat : selon le panorama de l’emploi territorial de juin 2018, le métier est le quatrième le plus en tension de la fonction publique territoriale. Sur le terrain, les villes confirment un vrai malaise et cherchent des voies alternatives pour recruter.
Si la PM penne tant à recruter, il va alors falloir m’expliquer pourquoi pour un concours où se présentent 1094 candidats, seuls 18 sont sélectionnés ! Pour le dernier, je n’ai même pas pris la peine de me déplacer pour le passer. Perdre une journée de salaire pour être sûre qu’un ancien gendarme ou policier national qui passent le concours par voie externe prennent les places de ceux qui n’ont pas d’expérience alors qu’ils sont plus motivés que jamais à faire ce métier, non merci !😠
En attendant, raz le bol de faire des boulots alimentaires pour pouvoir vivre en attendant de pouvoir un jour entrer dans ce métier.
Montana
Si la PM penne tant à recruter, il va alors falloir m’expliquer pourquoi pour un concours où se présentent 1094 candidats, seuls 18 sont sélectionnés ! Pour le dernier, je n’ai même pas pris la peine de me déplacer pour le passer. Perdre une journée de salaire pour être sûre qu’un ancien gendarme ou policier national qui passent le concours par voie externe prennent les places de ceux qui n’ont pas d’expérience alors qu’ils sont plus motivés que jamais à faire ce métier, non merci !😠
En attendant, raz le bol de faire des boulots alimentaires pour pouvoir vivre en attendant de pouvoir un jour entrer dans ce métier.